1) I take fabulous black and white pictures in my photography class. First assignment was light and shadow:
More about my class at: http://photographyinprovence.blogspot.fr/
3) I write fabulous prose for my honours class (as mentioned earlier). Here is the original in French:
La Culture Invisible de ce Café
I.
Observer le café, de temps en temps. Boire un café allongé, probablement en
commander deux. Porter des lunettes. Apporter un petit carnet. S’appliquer.
Prendre son temps.
Noter le lieu : Brasserie de la Mairie sur la Place de l’Hôtel de
Ville
l’heure : 14h10 et 11h05
la date : 6 oct 2012 et 9 oct 2012
le temps : beau, avec un peu de vent
II.
Qu’est-ce que c’est, de s’asseoir dans un café?
C’est le marché des fleurs le matin.
C’est quand ils emmènent plusieurs tables à midi.
C’est de glisser sur le sol après que le marché a été nettoyé.
C’est d’être dans « la mode du café » où il est facile de
commander ce que je veux.
C’est l’homme qui joue de l’accordéon pendant le début de l’après-midi.
C’est la femme qui fume une cigarette en buvant son café. C’est l’homme qui
lit le journal.
C’est la fumée qui passe devant moi et que j’ai apprise à apercevoir. Ca ne
me dérange plus.
C’est quelques filles qui parlent et parlent et parlent. C’est deux garçons
qui se sont assis, qui ont bu, et qui sont partis.
C’est les gens qui ne confrontent pas la Place.
C’est un groupe anglais.
C’est les touristes qui se promènent.
C’est un grand groupe qui s’assoit à côté de la fontaine.
C’est de ne pas le regarder quand il me demande l’argent pour la musique.
Je ne le regarde pas, je secoue la tête, je dis « non » sans rien diré.
Je suis méchant, je m’assois ici tout le temps. Je suis dans la mode du café.
C’est les autres qui, comme moi, portent des lunettes, qui regardent la vie,
qui écrivent. Nous portons des lunettes parce qu’il fait soleil. Nous portons des
lunettes pour que la vie ne nous regarde pas, mais la vie nous regarde
toujours.
C’est remuer ma cuillère dans mon café, sans sucre, avec plaisir,
lentement, lentement.
C’est dans la direction de l’horloge. C’est dans l’autre direction.
C’est les camions qui viennent du marché.
C’est les hommes néons qui lavent la rue.
C’est la parade de ces deux groupes !
C’est quand un couple passe avec des valises.
C’est quand je vois une camarade de classe. Et quand je ne lui dis pas
« bonjour. » Je suis dans la mode du café.
C’est les mamans avec les poussettes, qui ses habillent très à la mode.
C’est les étudiants français que je ne connais pas. C’est leurs livres que
je regarde.
C’est la tartelette que j’ai mangée la dernière fois et le sandwich que
j’ai mangé cette fois.
C’est les petits miroirs dans la rue à cause de l’eau.
C’est les chaussures que le serveur porte.
C’est l’arome des cigarettes.
C’est les français qui fument et boivent et lisent.
C’est quand je me rends compte que le Starbucks ne me manque pas.
C’est un jeune homme qui souffle toujours la fumée vers le ciel, et sa
silhouette contre le soleil.
C’est le son d’une tasse sur une assiette ; des cuillères ; de la
conversation ; un éternuement ; des feuilles par terre ; des
chaises ; l’un rit. C’est comment toutes ces choses sont près de mes
oreilles pour que le son de tambour étrange ne puisse pas entrer dans la
bulle de ces sons, cette bulle de ce café.
C’est quand je me rends compte que le monsieur devant moi ne lit plus son
journal, il regard les gens.
C’est un oiseau à qui je donne un coup de pied ; je le fais encore.
C’est de savoir l’heure en regardant le soleil ; où en regardant
l’homme devant moi qui est parti ; il y a un couple qui s’y assoient
maintenant.
C’est de me rendre compte combien d’heures sont passées.
C’est la mode du café, et cette mode est ma mode.
III.
C’est c’est c’est c’est c’est c’est c’est. Et ce n’est pas.
L’espace du café est composé par toutes ces choses. Mais l’espace n’est pas ces choses.
L’espace est une table et quatre chaises, répété des dizaines fois.
Sans ces choses le café ne serait
rien. Avec ces choses, ces gens, ces sons, ces aromes, le café est un espace où
on peut s’allonger.
Donc je bois un allongé.
--
The Invisible Culture
of This Café
I.
Observe the café, from time to
time. Have a coffee, probably order two. Wear sunglasses. Bring a little
notebook. Apply yourself. Take your time.
Note the place: Brasserie de la
Mairie sur la Place de l’Hôtel de Ville
The time: 2:10pm and 11:05am
The date: 6 Oct 2012 and 9 Oct 2012
The weather: nice with a bit of
wind.
II.
What is it, to sit in a café?
It’s the flower market in the
morning.
It’s when they bring out more
tables at noon.
It’s sliding across the ground after
the market has been cleaned up.
It’s being in “café mode,” where
it’s easy to order what I want.
It’s the man playing an accordion
in the early afternoon.
It’s the woman smoking a cigarette
and drinking her coffee. It’s the man reading the newspaper.
It’s the smoke that wafts past me
and that I’ve learned to appreciate. It doesn’t bother me anymore.
It’s some girls who talk and talk
and talk. It’s two guys who sit down, drink, and leave.
It’s people who don’t sit facing
the Place.
It’s a British group.
It’s tourists walking around.
It’s a big group next to the
fountain.
It’s not looking at him when he
asks me for money for the music. I don’t look at him, I shake my head, I say
“no” without saying anything. I’m being mean, I sit here all the time. I’m in
café mode.
It’s others who, like me, wear
sunglasses, who look at life, who write. We wear sunglasses because it’s sunny.
We wear sunglasses so that life won’t watch us, but life is always watching us.
It’s stirring my spoon in my
coffee, without sugar, with pleasure, slowly, slowly.
It’s clockwise. It’s
counterclockwise.
It’s trucks coming from the market.
It’s the neon guys washing the
street.
It’s the parade of these two
groups!
It’s when a couple goes by with
suitcases.
It’s when I see a classmate. And
when I don’t say “hello” to her. I’m in café mode.
It’s moms with strollers, who dress
very stylishly.
It’s French students who I don’t
know. It’s their books I’m looking at.
It’s the tart I ate last time and
the sandwich I ate this time.
It’s the little mirrors on the
street because of the water.
It’s the shoes the waiter wears.
It’s the smell of cigarettes.
It’s the French people who smoke
and drink and read.
It’s when I realize I don’t miss
Starbucks.
It’s a young man who always blows
his smoke towards the sky, and his silhouette against the sun.
It’s the sound of a mug on a
saucer; of spoons; of conversation; of a sneeze; of leaves on the ground; of
chairs; of a laugh. It’s how all these things are close to my ears so that the
sound of a strange drum can’t get into the bubble of these sounds, the bubble
of this café.
It’s when I realize the man in
front of me isn’t reading his paper, he’s watching the people.
It’s a bird who I kick; and who I
kick again.
It’s knowing the time by looking at
the sun; or by looking at the man in front of me who has left; there’s a couple
sitting there now.
It’s realizing how many hours have
passed.
It’s café mode, and this mode is my
mode.
III.
It is it is it is it is it is it is
it is. And it isn’t.
The space of the café is made up of
all these things. But the space is not
these things.
The space is one table and four
chairs, repeated several times.
Without these things the café would be nothing. With these things, these people,
these sounds, these scents, the café is a space where you can stretch out and
calm down.
So I drink coffee.
--
As I predicted (hoped), my professor liked it. I also got a good grade, but that wasn't as much the point as that she liked it! And that I really did write something cool in French! :)
xxo, S
Love the pics <3
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